Sugar Addict : comment je me suis guérie

Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler de mon addiction au sucre et de vous expliquer comment, il y a plus d’une année, je me suis débarrassée de cette mauvaise habitude. Je suis sure que bien d’entre vous se reconnaîtront dans ces lignes.

Je souhaite ici encourager toutes celles et ceux qui ont décidé « de s’en sortir » et j’espère que mon témoignage sera pour certains d’entre vous un petit coup de pouce. Car il ne faut pas rigoler avec ça, le sucre c’est une drogue dont il faut s’extirper et y consacrer son énergie, comme pour toute autre dépendance. Le sucre c’est tellement doux, c’est si réconfortant, c’est une récompense si agréable et un compagnon si tendre surtout en période de stress. Il nous enveloppe de toute sa chaleur et il nous câline au quotidien…bref, un merveilleux doudou. Mais il est traitre, derrière ses sourires enjôleurs et ses couleurs arc-en-ciel il se fait démon. Certes le sucre n’est pas interdit par la loi comme le sont certaines autres drogues, mais sur le long terme, il fait tout autant de dégâts sur la santé…

Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler de mon expérience en espérant qu’elle puisse servir à d’autres. Ma désintoxication au sucre a débuté en juillet 2016, après quelques temps de réflexion, et je pense aujourd’hui pouvoir dire que je me sens beaucoup mieux dans mon quotidien et dans ma peau.

Avant de vous expliquer comment j’ai fait, je vais poser le cadre : je n’ai jamais été une fille que l’on peut désigner comme étant en surpoids. J’ai toujours essayé de maintenir un poids plus ou moins stable (mes plus ou moins 55kg pour mon 1m65). D’apparence, j’étais donc plutôt mince, je me faufilais avec une relative facilité dans mon jeans taille 38, donc rien de dramatique me direz-vous. Non rien de dramatique, mais passé la trentaine, j’avais tendance à m’élargir niveau hanches et fesses, ma peau était plutôt irrégulière et mes cuisses étaient plutôt généreuses. Depuis quelques temps, j’avais tendance à développer une petite « bouée » de confort autour de la ceinture abdominale, que je trouvais étrange puisque j’avais toujours eu une taille très marquée.

Côté alimentation, j’estimais que je n’avais pas réellement de problème : je mangeais trois repas par jour, j’essayais d’avoir une nourriture équilibrée, je fuyais le gras, les chips, ce n’étais pas ma tasse de thé. Je mangeais des légumes, de la viande, des produits laitiers, des féculents, bref j’avais l’impression de faire tout juste. Mais alors d’où est-ce que venait le problème ? A ce moment-là, je n’avais pas encore ouvert les yeux.

Un jour en me baladant dans les rayons d’une librairie, je suis tombée nez à nez sur un livre au titre évocateur : « C’est décidé, j’arrête le sucre », méthode éprouvée depuis plusieurs années par l’australienne Sarah Wilson. Je suis restée quelques instants devant la couverture de ce bouquin, montrant une fille fraiche comme la rosée du matin, souriante, cheveux miel, peau couleur pain d’épice et mini-short particulièrement bien porté. Curieuse qu’elle m’explique son parcours et me donne ses secrets, j’ai acheté ce livre. Rentrée à la maison, j’ai feuilleté les premières pages : elle y expliquait comment en 8 semaines, il fallait s’y prendre pour stopper sa consommation de sucre – toute sa consommation – pour se débarrasser définitivement de son addiction. J’ai souri, je me suis dit qu’elle était « frappadingue » et j’ai rangé délicatement le livre dans ma bibliothèque. Jusqu’au mois de juillet 2016….

A cette période, je rentrais de vacances, j’avais abusé des glaces niçoises, du pain, des viennoiseries et des cocktails apéritifs. Autant dire que je n’étais pas au mieux de ma forme et que je n’avais regardé que d’un œil les photos en maillot de bain….

C’est alors que je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose. J’ai repensé au bouquin qui dormait dans ma bibliothèque depuis quelques mois. J’ai relu attentivement et j’ai admis que comme cette chère Sarah à son époque, je devais avoir un problème avec ma consommation de sucre. J’ai donc fait le bilan de ce que j’ingurgitais chaque jour : au petit-déjeuner le matin : un yaourt aux fruits, un jus d’orange, du pain et de la confiture. A dix heures, pas d’en-cas, mais au boulot, j’avais pris l’habitude de plonger la main dans le paquet de Haribo, dans ma réserve secrète toujours bien remplie, dans le tiroir de droite de mon bureau. Si facile de succomber…A midi : une assiette équilibrée poisson/viande, légumes/salade, féculents. Très rarement des plats pré-cuisinés. Pas de dessert ou rarement mais volontiers des biscuits ou un peu de chocolat, au lait de préférence. L’après-midi, pour palier le coup de barre des 15h, un biscuit (ou deux ou trois, soyons honnête) et une nouvelle plongée dans le tiroir à bonbons…parfois du coca zéro pour me donner bonne conscience. Le soir, une soupe ou une salade mais souvent suivie d’une crêpe à la confiture ou d’une tarte aux fruits. Le week-end, de très bons petits-dej avec de la confiture, du Nutella, des croissants, des céréales, des fruits, etc. Pas de déjeuner mais vers 16h une petite pause pâtisserie. Le soir (allez on se lâche c’est le weekend), un peu d’alcool et surtout, une autre pâtisserie achetée avec mon chéri.

Quand j’ai eu fait le compte, j’ai pris légèrement peur : ma nourriture tournait principalement autour du sucre, un ami qui s’était installé à la maison sans que je ne m’en rende compte. Alors, décidée à changer, j’ai sauté le pas. J’ai suivi scrupuleusement, pendant 8 semaines, la méthode de Sarah. J’ai d’abord réduit ma consommation durant deux semaines. C’était difficile mais pas insurmontable car j’étais motivée. Les 3 semaines suivantes, il fallait TOUT arrêter. Plus de fruits, plus de sucres cachés, plus de douceurs. RIEN. Et les trois dernières semaines on rééquilibre, en réintroduisant un peu de sucre (mais du bon). Difficile de ne pas succomber, mais je dois dire que de mon côté, la privation a très bien fonctionné. Au bout des 8 semaines, je n’ai pas eu envie de reprendre ma consommation compulsive de sucre. ll faut dire que j’étais ravie de constater tout de suite les résultats : des kilos en moins, une pêche d’enfer, une jolie peau et une relative facilité à faire sans finalement. Et puis, au fil des semaines, j’ai appris que je pouvais manger – sans prendre un gramme – des aliments dont je pensais qu’ils devaient être bannis de mon assiette : ceux qui sont gras. Attention, il faut bien évidemment préférer le bon gras et ne pas exagérer non plus. Mais désormais, à moi l’avocat, le saumon fumé, les œufs, le jambon, le fromage…et même de temps à autre des frites !! et puis pour palier le sucre, il y a plein d’astuces…on se fait des crêpes en y mettant de la poudre de vanille, de la cannelle, on essaie la noix de coco, le yahourt nature. On mange du riz, on peut aussi garder les pâtes si on fait ses sauces soi-même, on découvre plein de nouveaux horizons. On s’octroie de temps à autre un peu d’alcool (il n’est pas interdit quand on arrête le sucre, si on sait le choisir), on teste le chocolat minimum 75% de cacao…

Aujourd’hui, plus d’une année après ma désintox, je n’ai toujours pas repris de consommation excessive. Le sucre en quantité je n’en ai VRAIMENT plus besoin. Je sais parfaitement me réguler. Au quotidien, je mange un/deux fruits par jour, je compense avec des légumes, je m’octroie de temps à autre un peu de chocolat et je ne connais même plus la couleur des Haribo. Quand je suis invitée et qu’il y a du dessert, j’en prends un peu par politesse. Quand je peux éviter, j’évite. Et quand soudain, j’ai une envie de sucré, j’en prends et au bout de deux trois morceaux, je me rends compte que j’ai eu ma dose.

Je ne vais cependant pas vous mentir, le sucre reste toujours aussi bon : un macaron Pierre Hermé reste un macaron Pierre Hermé, la confiture de ma maman est toujours aussi bonne, les glaces niçoises toujours aussi délicieuses. Mais tous ces doudous sont d’autant plus savoureux lorsqu’ils sont consommés avec modération ! Je peux désormais m’offrir le luxe de ne consommer que le meilleur du sucre sans tomber dans ses filets !! On sait bien que c’est ce qui se fait rare que l’on apprécie le plus !

Je souhaite à chacun et chacune qui m’aura lu jusqu’ici la même satisfaction que moi. Allez-y, tentez l’aventure si vous pensez que le sucre, à force de squatter votre quotidien, n’est plus votre ami….N’hésitez pas à me demander certains conseils si vous le souhaitez, je répondrai volontiers à vos questions.

©lesfillesetincelles2017

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